▌INSCRIT LE : 18/12/2014 ▌MES HISTOIRES : 40 ▌AGE DU PERSO : 35 ans ▌MY STORY: :
Né le 12 avril 1979 ♆ Cadet de deux frères ♆ Vue comme un fardeau pour son père ♆ Vue comme un miracle pour sa mère ♆ Maltraitance par son père ♆ A 11 ans Nicholas part en internat ♆ Décès de sa mère à ses 14 ans d'un cancer du sang ♆ Travail dur pour rentrer à l'université ♆
Entre en formation d'agent du FBI ♆ Spécialisé dans le contre espionnage ♆ Blessé sur le terrain ♆ Rapatrié dans un hôpital à Atlanta ♆ Au camp depuis 2 mois ♆
▌CÉLÉBRITÉ : Jeremy Renner ▌POINTS DE SURVIE : 4
Sujet: Frozen [PV Erika] Mer 21 Jan - 13:08
FROZEN
Nicholas et Erika
J’avais l’habitude d’être mis à l’épreuve par le climat, qu’il fasse froid, chaud, glacial … J’avais toujours une solution de secours, malheureusement, en ces temps où les morts viennent à se relever, ce n’était plus la même chose. J’ai eu de la chance de tomber sur un groupe bien organisé, de suite j’avais pris le rôle d’éclaireur, enfin dès que je pus marcher, car en arrivant ici, j’étais encore sur le coup d’un violent accident. Mais pour en revenir au groupe j’étais le premier à venir prêter main-forte, je voulais me rendre utile malgré le fait que je ne sois pas des plus bavards, il y a des vieilles habitudes qu’on ne peut changer. Une époque où je me montrais assez dragueur envers les filles, voire jouer, bien sur ce n’était pas bien méchant, j’aimais juste taquiner, faire des blagues, cela m’avait passé. Il faut dire que je suis aussi d’un naturel lunatique.
Pour en revenir à cette journée d’hiver, il régnait un froid des plus glaciaux, le vent venait me piquer le visage comme des petites lames, j’avais les mains bleutées et je grelottais, je ferais pas long feu ainsi dans ma tête, il allait me falloir un peu de ravitaillement côté vêtement ou de la moins couverture. Je n’aime pas demander, je n’aime pas qu’on m’aide, c’est comme une preuve de faiblesse, je veux me débrouiller seul, seulement, si je restais ainsi têtu, c’était la vie que j’allais y laisser et je n’avais pas passé toutes ces étapes pour finir mort de froid.
Même si cela faisait deux mois que j’étais présent, je ne pouvais pas dire que je connaissais les lieux par cœur, je préférais rester dehors. J’approchais très peu les maisons et les camping-cars, j’étais méfiant envers tout le monde, mais en voyant les visages tristes et ravagés par le froid, je ne pus m’empêcher de me mordre la lèvre inférieure. Nous étions peu nombreux, de plus le camp était pratiquement mort, je ne voyais personne, j’avais l’impression d’être une âme solitaire qui erre dans une petite ville fantôme.
Puis finalement je rentrais dans le bâtiment principal, à la recherche d’une âme qui serait apte à m’aider dans ma recherche. Dans le camp je connais les règles et je savais que des personnes s’occupaient de l’approvisionnement, de loin je reconnus une fine silhouette, une jeune femme que j’avais ramenée au camp d’ailleurs, Erika si je ne me trompais. Je ne suis pas timide, mais je ne savais comment l’aborder, puis finalement je me raclais légèrement la gorge, celle-ci ce retournant.
-Salut est-ce que c’est possible d’avoir des vêtements chaud ou couvertures ? Erika … C’est bien ton prénom ?
FICHE ET CODES PAR BROADSWORD.
Dernière édition par Nicholas J. Blake le Lun 26 Jan - 21:01, édité 1 fois
▌INSCRIT LE : 23/12/2014 ▌MES HISTOIRES : 85 ▌AGE DU PERSO : 28 ans ▌MY STORY: :
Née à Bath, en Angleterre ☼ Rencontre à 5 ans Tobias ☼ Leur amitié dure depuis ☼ A fait des études en ingénierie et informatique à Oxford ☼ Arrive au Massachusetts à 22 ans, entre au MIT et y reste 4 ans ☼ Etait dans un vol pour Atlanta lorsque l'épidémie a frappé ☼ Cherche Tobias depuis ☼ Bricoleuse, optimiste, souriante, amusante et (hyper)active elle souhaite a tout prix aider tout le monde ☼ To be continued ...
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Sujet: Re: Frozen [PV Erika] Ven 23 Jan - 21:39
Frozen
Nicholas & Erika
« You're like a superhero. »
Il était là devant moi. Pas si loin pourtant. Il ne bougeait pas. Il se contentait de me regarder avec un sourire, tendant la main vers moi, attendant que je vienne à sa rencontre. J’avais beau courir, m’essouffler, suer comme un bœuf, je ne parvenais pas à l’atteindre. Mais je n’abandonnais pas. Je continuais encore et encore à courir, sprinter comme je ne l’ai jamais fait pour l’atteindre. Puis tout commença à s’assombrir d’un coup, son image s’affaissait de plus en plus. Je l’appelais pour qu’il m’attende, mais rien n’y faisais. Ce soir encore il m’échappait, souriant toujours. Alors que son image finissait de s’éteindre pour laisser place aux ténèbres je me réveillais en sursaut, appelant son prénom : « Tobias ! » Sous la surprise, la peur peut-être, je m’étais redressée dans mon lit. En sueur, j’essuyais nerveusement mon front en me tapant le front. Fichus cauchemars !
Voilà une semaine que j’avais été intégrée à ce campement. De justesse, c’est peu de le dire ! J’avais été sauvée in extremis par un groupe de bonhommes venus chercher des vivres. Alors que j’étais à la merci d’un groupe de zombies affamés ils m’avaient sortie de là et m’avaient mené à leur camp, sur Island Drive. Heureusement qu’ils avaient été là, sinon j’aurais fini par être l’un de ses rôdeurs tous pourris à l’odeur nauséabonde. Non merci ! Je me levais d’un bond, pas question que ces fichus mauvais rêves foutent mon moral à zéro ! Je finirais bien par le retrouver ce p’tit et il s’en prendrait une pour m’avoir autant inquiétée, non mais ! Pour l’instant je suis dans une communauté, le moins que je peux faire c’est de participer, hors de question de me tourner les pouces en regardant tout le monde bouger autours de moi. J’avais envie d’y mettre du mien, bricoleuse j’ai de quoi aider à améliorer un peu ce refuge. Je me passais un rapide coup d’eau, enfilais un T-shirt, un grand gilet de grosse laine pour contrer le froid de l’hiver, un jean et des boots trop grandes pour moi avant de sortir de la chambre qu’on m’avait assignée. Je sortais de la maison, tirant mes cheveux en arrière, les remontant en chignon lâche, attrapant mon petit sac en bandoulière contenant les rares choses que j’avais réussi à garder depuis le début de l’épidémie : mon carnet, mon crayon, ma pochette à mini-outils et mon polaroïd, j’étais peut-être niaise de m’attacher à tout ça, mais je m’y attachais malgré tout, na ! On m’avait assignée aux réserves et j’y aidais tous les jours avec plaisir, puis de temps à autres je prenais du temps pour bricoler des étagères, des moyens de préserver les maisons du froid, de garder la nourriture plus longtemps en bon état et autre. Mais ce matin j’allais aux réserves, on m’avait demandé de faire un inventaire des couvertures et vêtements chauds récupérés lors d’une excursion afin qu’on distribue au mieux pour l’hiver, surtout pour les courageux désirant rester sous les toiles de tentes plutôt que de venir se réfugier entre les murs des maisons.
Je traversais le chemin me séparant de la réserve, serrant mon gilet contre moi, remontant le col pour cacher le bout de mon nez, les manches trop longues préservant mes mains du vent glacial. Je faillis glisser dans mes bottes trop grandes mais finis par arriver sans bricole dans la réserve. Personne ne traînait dehors, craignant de geler sur place à cause de l’hiver. Tout le monde était stressé, ça se sent bien, l’atmosphère est pesante et tendue… J’aurais préféré arriver en été ! Ou au printemps ! Bref, on ne choisit pas, au moins je ne suis plus seule. Je refermais la porte du bâtiment principal, un sourire radieux prenant possession de mes lèvres, appréciant d’être un peu plus au chaud et de ne plus avoir le visage fouetté par le vent. Il n’y avait toujours pas grand monde, je saluais d’un signe et d’un sourire les quelques ravitailleurs, ne connaissant pas encore les noms des visages, mais polie et sociable ce manque ne durera pas longtemps ! Je rentrais dans la pièce de fortune et retroussais mes manches affichant un petit sourire : « C’est parti ! »
Voilà un petit moment que j’étais en train de compter les affaires, les plier, les sortir des sacs ramenés par les éclaireurs. Chantonnant pour m’occuper, bien une chose qui me manquait, la musique… J’étais sur la pointe des pieds en train d’essayer de poser des plaids en haut d’une étagère quand une voix me surprise, me faisant lâcher ma pile. Je me retournais et voyais quelqu’un à la porte : « Je t’avais pas entendu arriver ! » Puis je me penchais pour ramasser mes plaids et regardais le gars qui m’avait surprise. Je le replaçais de suite, le pointant du doigt, affichant un grand sourire en le reconnaissant : « Ah ! » Je déposais mes couvertures en vrac sur la table pour me poster devant lui, hochant vivement de la tête : « Oui c’est bien ça ! Et toi tu es Nicholas ! Encore merci de m’avoir sauvée ! » Je n’avais pas eu l’occasion de le remercier ni même de vraiment le revoir depuis mon arrivée. J’avais voulu le recroiser pour le remercier encore une fois mais je ne savais pas où il se cachait, et à chaque fois que je le croisais j’étais en train de faire autre chose ou finissais par me paumer n’ayant pas fini mon plan de la presqu’île… « Je suis désolée de pas être venue de re-remercier plus tôt mais j’ai pas réussi à mettre la main sur toi ! A ce que j’ai compris tu ne vis pas dans l’une des maisons, dans un camping-car peut-être ? » J’étais pipelette, clairement, mais j’étais surtout curieuse et contente de parler à quelqu’un. Puis je revins un peu sur terre me remémorant sa question, enfin la première qu’il m’avait posé, me frappant le front pour être aussi étourdie et tête en l’air je me retournais vers la liste des stocks. « Je papote je papote mais oui tout se distribue pour supporter l’hiver ! Puis t’as l’air d’en avoir besoin… » Ajoutais-je en lui jetant un coup d’œil, il était palot et avait l’air de cailler, heureusement qu’il venait chercher de quoi lui tenir chaud il en aurait besoin. Il avait beau être plutôt baraqué, le genre que tu sais comment il a réussi à survivre aux zombies, le gars qui sait se battre et donc sait se défendre. Mais contre les microbes et le froid la force ne fait rien. « T’es tout blanc… Tu n’es pas malade au moins ? » Questionnais-je toujours aussi curieuse en le scrutant de mon regard comme si sa température allait s’afficher sur son front si je regardais bien.
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Sujet: Re: Frozen [PV Erika] Lun 26 Jan - 21:06
FROZEN
Nicholas et Erika
Erika était un petit bout de femme très énergique, celle-ci pouvait rapidement partir dans son monde, chantonnant, c’était d’ailleurs agréable à voir, je m’en voulus tout de même de l’avoir fait sursauter ainsi, elle qui ne cessait de plier et de ranger les vêtements, venait d’en faire tomber une pile. Elle gardait tout de même le sourire, je n’allais pas la laisser tout ramasser, j’étais un peu fautif quelque part, alors j’étais venus auprès d’elle pour l’aider à ramasser les vêtements tombaient au sol. Puis je me relevais, voyant qu’Erika arrivait très bien à se débrouiller toute seule, je me demandais où elle allait puiser toute cette énergie, sans doute sa force morale. Puis d’un geste enfantin elle venait de me pointer du doigt, me reconnaissait vue que j’étais présent lors de son sauvetage. Elle était bien la seule à pouvoir se permettre ce genre de familiarité, je l’avais vue tellement mal en point, que pour moi c’était une victoire de la voir sourire.
-C’est normal d’ailleurs j’espère que tu t’intègre bien ici et je peux te dire, tu es un véritable rayon de soleil et tu chante bien
Je la taquinais un peu, vu que j’avais entendu celle-ci chanter quelques minutes plus tôt. En ces temps sombres, c’est agréable de voir quelqu’un chanter, sourire, être de bonne humeur, garder le moral, l’espoir … Des personnes fortes psychologiquement. Je m’appuyais contre une table croisant les bras contre mon torse.
-Ne soit pas désolé, je fais souvent en sorte de rester à l’écart, alors non, pas de maison, pas de camping-car, je suis dans une tente, peut-être qu’un jour j’opterais pour la colocation, mais j’ai besoin … Enfin avec la guerre on apprends facilement à se méfier des autres … Et toi tu es bien installé ?
J’aimais son côté pipelette, ça changé des personnes muettes qui avaient toujours le regard dans le vide, comme moi en gros. La curiosité est un vilain défaut qu’on dit, mais en ces temps, il vaut mieux apprendre à connaitre son prochain, s’est-on jamais. J’avais envie de sourire en regardant son entrain à parler, à voir sa bonne humeur, peut-être étais-ce une face cachée, mais cela me faisait du bien de voir une personne souriante. À sa remarque je me regardais, effectivement je n’allais pas aller loin avec mes vêtements, mais jusque-là mon orgueil m’avait interdit de réclamer quelque chose de plus chaud.
-Tu peux papoter au contraire, je n’ai rien à faire aujourd’hui, enfin mise à part surveiller les horizons et c’est rare de voir une personne qui est de bonne humeur
Puis je laissais échapper un léger rire à sa question
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Sujet: Re: Frozen [PV Erika] Mar 27 Jan - 13:06
Frozen
Nicholas & Erika
« You're like a superhero. »
Je commence gentiment à me faire à la vie dans cette petite communauté. Enfin petite. Façon de parler ! Je n’ai jamais vu autant de survivants que ça ! A chaque fois que j’intégrais ou croisais un groupe il était composé d’un max de dix personnes, et encore ! Mais là, c’était impressionnant. Peut-être que tout n’est pas perdu après tout ? C’est en tout cas ce que ça me fait espérer. J’ai toujours été très optimiste, mais ce trait de mon caractère a pas mal flanché d’une part quand j’ai perdu Tobias, d’autre part quand je me suis retrouvée toute seule face à ces monstres puants. Mais là, grâce à eux, à ces personnes qui m’ont recueillie alors que rien ne les obligeait à faire cela, j’ai retrouvé un peu mon optimisme et ma joie de vivre. Et pour le coup je suis de nouveau pipelette ! Ça, tout le monde l’a remarqué ! Après tout après je ne sais combien de temps à me faire moi-même la conversation pour me rassurer, ça fait du bien d’avoir des interlocuteurs en chair et en os !
Mais habituée à être seule je ne m’étais pas encore faite complètement à ce changement et à la présence d’autres personnes. Dans les nuages, c’est clairement ce que je suis, en continue ! C’est pourquoi, lorsque quelqu’un arriva sans que je l’entende je sursautais. Après tout, j’avais passé du temps toute seule à ne dormir que d’un œil sachant que la seule manière pour m’en sortir face aux morts-vivants était de fuir. Le moindre bruit me faisait directement penser à eux et je détalais sans demander mon reste. J’allais m’y faire, m’habituer, et ça me fera du bien de ne plus avoir peur de tout et de pouvoir dormir sur mes deux oreilles. Je sursautais donc et m’empressais de rattraper les couvertures par terre. Le jeune homme m’aida et je le remerciais d’un large sourire. C’est alors que je le reconnus et de suite je laissais les plaids de côté. Après tout ça pouvait attendre mais lui ! Je l’avais enfin sous la main hors de question de faire autre chose. Il m’avait sauvé et m’avait ramené ici, la moindre des choses était déjà de lui accorder toute mon attention.
Je le remerciais vivement, je n’avais que les mots pour le faire et pourtant je lui devais la vie, bien pauvres remerciements en comparaison de son geste. Mais je suis du genre à revaloir les choses, alors je ne me contenterais pas que de ces simples remerciements, ce ne serait pas juste ! J’hochais vivement la tête lorsqu’il dit espérer que je m’intègre bien dans le campement : « Plutôt oui ! Bon ça ne fait qu’une semaine mais tout le monde est très gentil, puis ça fait du bien de revoir un peu d’êtres humains ! Enfin des vivants je veux dire… » Ajoutais-je. Je fus flattée parce qu’il ajouta et rougis, avant on me traitait que de surexcitée ou de folle alors pour une fois que quelqu’un me compare à un rayon de soleil ! C’est quelque chose ! Je fis un petit geste gêné : « Arrête tu vas me faire rougir ! » C’était déjà le cas… Bref ! Je suis toujours pas douée quand on me complimente ! Il ajouta même que je chantais bien. Je rougis de plus belle, ayant carrément zappé que j’étais en train de chantonner quand il m’avait surpris. D’ordinaire je ne chante pas en public, donc, en grande timide je rougis de plus belle et me cachais le visage : « Aah ! Tu m’as entendu ! La honte ! » il dit tout de même que je chantais bien et même si c’était sur le ton de la taquinerie, je fus, sur le coup, déçue de ne pas pouvoir l’enregistrer, ça aurait fait les pieds à Tobias, lui qui se plaignait toujours quand je chantonnais. « C’est très gentil merci, ça m’occupe, la musique me manque alors je fais avec ce qu’il me reste en tête ! » Et j’en avais des playlists de stockées dans une partie de mon p’tit cerveau, hors de question de les passer à la trappe !
Je me renseignais alors un peu plus sur lui. Eh oui, je suis une grande curieuse, mais il n’est pas pensable pour moi d’être sauvée par quelqu’un et de ne rien savoir de lui ! J’allais mener mon enquête sur chacun de ceux qui m’avait sauvée il y a une semaine et trouverais pour chacun un moyen de le revaloir cela. Il répondit alors à ma question, expliquant qu’il faisait en sortes de rester à part des autres. C’est vrai que certaines personnes sont ainsi, j’en avais croisé plus d’un au MIT mais pour la plupart c’était parce qu’ils avaient peur du vol d’idée. Bref. Rien à voir avec Nicholas qui semblait être tout simplement solitaire : « ça ne doit pas être facile tous les jours pour le coup ici… » Puis j’ouvris de grands yeux quand il me dit qu’il vivait dans une tente : « Une tente ?! Mais tu vas mourir de froid ! » Bon j’exagérais peut-être un peu mais c’est clair que vu les conditions précaires actuelles, vivre en tente en hiver ce n’était vraiment pas une mince affaire… La Géorgie n’est pas réputée pour des hivers trop durs mais n’empêche, les températures chutent comme partout, notamment la nuit, sans parler des précipitations… Il ajouta qu’il envisagera peut-être la collocation un jour et j’opinais vivement, espérant qu’il l’envisagerait plus rapidement que prévu, pour son bien. Je tiltais au mot ‘guerre’, j’aurais eu envie d’en savoir plus mais le garda pour plus tard, étant donné qu’il me retournait ma question. J’eus un sourire : « J’ai l’impression que ça fait des siècles que je n’ai pas eu le droit à un matelas et un sommier alors j’ai l’impression d’être une princesse ! » C’était la vérité. Ma première nuit ici m’avait paru comme une nuit dans un hôtel de luxe !
Il m’avoua que cela ne le dérangeait pas que je fasse mon moulin à paroles, j’eus un petit rire : « Attention, je vais te prendre au mot et après tu prieras ne jamais m’avoir laissée déblatérer autant ! » L’avertis-je avec un petit sourire, me moquant de moi-même, ça m’arrive souvent, il vaut mieux se tourner à la dérision que se mettre sur un piédestal après tout. Alors que je lui demandais s’il était malade il me certifia que non et qu’il s’agissait peut-être uniquement du froid. Je plissais mes yeux, il n’était pas du tout vêtu pour la météo actuelle. Un avantage à être bricoleuse est que j’ai le compas dans l’œil… Je lui jetais donc un coup d’œil avant d’aller de nouveau me tourner vers les étagères, les balayant du regard je retrouvais rapidement celle qui m’intéressait, me mettant sur la pointe des pieds pour attraper un gros pull bien chaud. Je lui pris le plus neutre en terme de couleur, après tout, je ne me voyais pas lui tendre le rose pâle, le peu que je voyais de lui me laissais imaginer qu’il préférerait se balader torse nu plutôt que de porter des vêtements trop voyant. Je revins vers lui et lui tendis le vêtement : « Mets-ça, ça ira déjà mieux ! » Je pliais aussi deux plaids et une veste pour le protéger du vent et les déposais à côté de lui : « Et ça c’est pour survivre en tente, mais envisage tout de même les maisons, ça serait bête après tout ça d’attraper un rhume ! » Ajoutais-je avec un petit sourire en pensant à l’ironie de la chose. Je le détaillais de nouveau du regard, le mot ‘guerre’ restait en travers de mon cerveau et ma curiosité était mise à rude épreuve. Alors je décidais de me lancer : « Quand tu dis ‘avec la guerre’, c’est que tu étais soldat ? » J’ouvrais grande mes oreilles, j’imaginais que oui, il avait le caractère et la stature correspondant au métier, le rappelant ceux qui m’avaient accueillis à la sortie de mon avion, le jour de l’épidémie mais à ce moment-là ils ne rigolaient pas du tout, nous traitaient comme du bétails presque et on m’avait clairement dit d’arrêter de parler…